Depuis le 1er janvier 2022, la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) a remplacé la réglementation thermique 2012 (RT 2012). Son but ? Aider le secteur du bâtiment à atteindre la neutralité carbone et rendre nos maisons plus confortables et plus performantes.
La nouvelle réglementation marque le passage d’une logique d’économie d’énergie à une logique plus globale, incluant notamment un aspect environnemental.. Pour signifier cette évolution, le gouvernement a choisi de baptiser cette norme réglementation environnementale 2020 : RE 2020.
Depuis 1974 et les premières lois du genre, nous n’avions connu que des réglementations thermiques : RT 75, RT 88, RT 2000, RT 2005 et la dernière en date, la RT 2012. Le langage courant a conservé cette habitude et la réglementation environnementale est souvent appelée RT 2020 pour réglementation thermique 2020 par les particuliers et les professionnels.
Si le nom n’est pas le même, il n’y a pas de différence entre la RT 2020 et la RE 2020. Les deux expressions désignent les dispositions en matière de construction prises par la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 et confirmées par la loi ÉLAN (loi pour l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique).
D’ici 2050, le secteur du bâtiment devra être neutre en carbone. Actuellement, la construction représente 25 % de nos émissions de CO2 et 44 % de nos dépenses énergétiques. Bien que la consommation des maisons neuves ait été divisée par 5 en 20 ans, des progrès restent possibles.
La RT 2020 fixe trois objectifs à atteindre pour diminuer notre empreinte écologique et notre recours aux énergies fossiles. Elle :
Le premier objectif est de passer de bâtiments à basse consommation d’énergie (label BBCE) à des maisons passives et à des bâtiments à énergie positive (BEPOS). Avec la RE 2020, les bâtiments doivent consommer très peu. De plus, leurs besoins doivent être inférieurs à leur production. Chauffage, éclairage, refroidissement, ventilation, eau chaude sanitaire… Tout est pensé pour utiliser le moins de gaz et d’électricité possible. Les architectes réfléchissent à l’exposition des pièces en fonction de leur usage. Ils disposent également les fenêtres de façon à exploiter au mieux la chaleur et la lumière naturelles du soleil. Les normes d’isolation en RT 2020 imposent plus d’efficacité. Désormais, vos murs sont isolés par l’extérieur. Cette technique limite les ponts thermiques et les déperditions de chaleur. Grâce à ces innovations, la performance de votre maison individuelle est 20 à 30 % plus élevée que sous la RT 2012.
Deuxième enjeu de la RE 2020, faire baisser l’impact carbone des constructions neuves, et ce, pendant toute la durée de vie de l’édifice. Le CO2 émis lors de la fabrication et de l’acheminement des matières premières sur le chantier est compté, tout comme celui produit pendant la phase d’habitation et les éventuelles rénovations. Pour réduire l’empreinte écologique des travaux, les promoteurs valorisent les matériaux biosourcés (la paille, la laine de mouton, la terre crue, le bois…), les produits locaux et les systèmes de construction peu émissifs. Ces matières et techniques novatrices aident également à contenir les coûts.
Enfin, la RE 2020 poursuit les efforts en matière de confort d’été. Elle introduit un calcul de confort estival de l’occupant. Il correspond au nombre d’heures où le seuil d’inconfort est dépassé. La réglementation juge inconfortable un logement quand sa température intérieure excède 26 °C la nuit, et 28 °C la journée. Pour faire retomber le mercure chez vous sans recourir à la climatisation, plusieurs solutions sont possibles :
Pour répondre aux normes de la RE 2020, votre maison doit répondre à des exigences thermiques et environnementales. Six indicateurs sont pris en compte. Le Bbio, la Cep, la Cep.nr et l’Ic énergie évaluent la performance énergétique de votre maison. Ce dernier critère, avec l’Ic construction, détermine aussi sa performance environnementale. Enfin, les Degrés heures (DH) concernent le confort d’été.
Le Bbio désigne les besoins bioclimatiques du bâti. Il est exprimé en points et chiffre les besoins en énergie de votre habitation au quotidien. Cet indicateur était déjà présent en RT 2012. Mais la réglementation environnementale de 2020 va plus loin. En plus de l’éclairage, du chauffage et du refroidissement, la RT 2020 intègre systématiquement les besoins en froid dans ses calculs. Le Bbio RE 2020 impose une efficience 30 % supérieure à celle du Bbio toléré en RT 2012. Le but de cette nouvelle méthode est d’inciter les constructeurs et les propriétaires à appliquer les principes de la bio conception pour optimiser les apports solaires.
La RE 2020 calcule la consommation d’énergie de votre maison grâce à deux marqueurs : la Cep, la consommation d’énergie primaire et la Cep.nr, la consommation en énergies primaires non renouvelables. La Cep comptabilise seulement les ressources importées, qu’elles soient renouvelables ou non. La Cep.nr additionne uniquement les ressources non renouvelables. La distinction entre les deux types d’énergie a pour objectif d’encourager l’emploi de la chaleur renouvelable et de récupération (bois, réseau de chaleur, etc.), de promouvoir la production d’énergies renouvelables et de réduire l’utilisation des autres sources d’énergie.
Ic énergie signifie indicateur carbone de la consommation d’énergie. Il mesure les conséquences des consommations d’énergie de la maison sur le changement climatique. Il a été créé par la réglementation thermique 2020 et ambitionne de favoriser les énergies décarbonées comme l’énergie nucléaire ou les énergies renouvelables.
Si l’Ic énergie est calculé pendant la durée de vie du bâtiment, évaluée à 50 ans, l’Ic construction (pour Indicateur carbone de la construction) s’intéresse à l’impact des matériaux et des équipements utilisés pendant la phase de chantier.
La réglementation thermique et environnementale 2020 signe l’abandon de la température intérieure de confort (Tic) au profit des Degrés heures. La Tic établissait une température maximale à ne pas franchir en cas de forte chaleur. Les DH évaluent l’inconfort perçu par les occupants d’un lieu en période de forte chaleur. La durée et l’intensité du désagrément sont évaluées. La RE 2020 intègre dans ses calculs les épisodes de canicule, que le changement climatique rend de plus en plus fréquents sur tout le territoire. Avec l’instauration des Degrés heures, les pouvoirs publics espèrent soutenir l’utilisation de solutions passives (brise-soleil, bardages ventilés, brasseurs d’air, volets roulants automatiques…) pour assurer le confort des habitants en cas de montée du mercure.
Les niveaux d’exigences à respecter sont adaptés en fonction de la région, de l’altitude et du climat. Les seuils à ne pas dépasser pour le Bbio ou la Cep ne sont pas les mêmes si vous habitez en Bretagne ou en Occitanie par exemple.
Ces critères sont pris en compte avant même la construction. Après avoir mené une étude thermique et environnementale sur votre futur terrain, notre bureau d’études et d’architectes conçoit les plans de votre maison. Il mesure les différents paramètres à l’aide des logiciels agréés par l’État. Dès les premières esquisses, votre maison respecte le Bbio RE 2020 et les cinq autres indicateurs de performance de la réglementation.
L’administration vérifie que vous remplissez la norme d’isolation RT 2020 et les autres règles à deux reprises :
Lors de la demande d’autorisation administrative, le maître d’ouvrage joint au dossier un document déclarant que le projet a fait l’objet d’une étude de faisabilité énergétique. Il ajoute une attestation thermique et énergétique pour garantir que tout est conforme à la RT 2020. Lorsque le bien est achevé, un professionnel qualifié (diagnostiqueur, bureau de contrôle, organisme de vérification ou architecte) examine les lieux. Si tout est en ordre, il atteste du respect de la réglementation environnementale 2020. Ce rapport est joint à la déclaration d’achèvement des travaux.
Le 1er janvier 2020 devait marquer l’entrée en vigueur de la RE 2020. Son application a été plusieurs fois reportée. Elle est obligatoire pour les permis de construire déposés :
D’autres évolutions sont déjà prévues, comme le renforcement des Ic et des Degrés heures entre 2022 et 2028.
→ Une maison encore plus performante en continuant à faire baisser les consommations de chauffage, refroidissement, production d’eau chaude sanitaire, ventilations et éclairage. Cela passe par une isolation plus performante et une amélioration des systèmes énergétiques. Le gain attendu est de 20 à 30% par rapport à la précédente réglementation, la RT2012.
→ Une maison plus agréable en période estivale, avec l’introduction d’un calcul de confort estival de l’occupant basé sur le nombre d’heures où le seuil d’inconfort est dépassé (degré heure). Un logement est jugé inconfortable lorsque sa température intérieure dépasse 26°C la nuit, et 28°C la journée. Pour faire baisser le nombre de DH dans une maison, plusieurs solutions sont possibles :
→ Une qualité d’air intérieur optimale. Véritable poumon de la maison, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) offre un air sain aux occupants et évite le développement de moisissures, seulement si les débits de ventilation sont suffisants pour garantir le renouvellement d’air. La RE 2020 demande à ce que toutes les bouches de VMC respectent un débit d’extraction minimal, contrôlé par un tiers en fin de chantier.
→ Une maison faiblement carbonée. Le poids carbone de la construction est obtenu à l’aide d’une analyse sur une période de référence de 50 ans. Tout sera compté : CO 2 émis lors de la fabrication et l’acheminement des matériaux sur le chantier, de la vie du bâtiment et même lors de sa future rénovation. Les matériaux et équipements à faible impact carbone sont logiquement valorisés (matériaux bio-sourcés, produits locaux, systèmes de construction peu émissifs). Villas Bella et le groupe CIMMI le fait déjà depuis 4 ans maintenant, tout nouveau produit ou système mis en place doit être moins carboné que celui qu’on remplace.
